Espèces
Porcs
Des additifs naturels pour un élevage porcin performant
La production porcine
Un marché qui progresse
Dotée d’un cycle court et d’une grande efficacité zootechnique, la production porcine (comme celle de la volaille) progresse dans le monde. Les 3 principales régions de production correspondent aux 3 principaux bassins de consommation : la Chine, l’Europe et l’Amérique du Nord. Depuis 2018, la production mondiale est perturbée par la Peste Porcine Africaine (PPA) qui sévit en Asie (notamment en Chine où l’on estime à un tiers de pertes son cheptel porcin sur deux ans), en Europe de l’Est et plus récemment en Europe centrale. En 2021, le cheptel mondial de porcs représentait 750 millions de tête, dont environ 350 millions en Chine et 150 millions en Europe.
La consommation de viande porcine s’élève à 120 millions de tonnes équivalent carcasse (tec) dans le monde en 2020. Néanmoins la consommation de porc n’est pas équitablement répartie dans le monde. Alors que le porc de représente 32.7% de la viande consommée en 2020 (contre 38.6% en 2010), la consommation tend cependant à augmenter notamment en Asie du Sud-Est ou en Amérique Latine. En 2027, on estime que la consommation de porc atteindra 127 millions de tec.
Enjeux
- 1 L'antibiorésistance
- 2 La hausse du prix
de l'aliment - 3 La performance
- 4L'environnement
Faire face à
L'antibiorésistance
La santé, que ce soit celle des consommateurs ou celle des animaux est souvent au centre des débats. La PPA par exemple a permis de faire prendre conscience de l’importance de la biosécurité en élevage et des bonnes pratiques d’hygiène pour sécuriser son élevage. Cette même biosécurité est également cruciale lorsque l’on évoque l’antibiorésistance.
En effet, Hommes, Animaux et Environnement sont tous trois liés dans un même écosystème et il est primordial de réduire l’utilisation d’antibiotiques pour amoindrir le développement de souches bactériennes résistantes. C’est en ce sens par exemple qu’en 2006, l’Union Européenne a interdit l’utilisation d’antibiotiques promoteurs de croissance en alimentation animale suivi aujourd’hui par une grande majorité de pays à travers le monde. Ceci a conduit à repenser l’élevage différemment en faisant plus attention à l’hygiène, la nutrition ou les pratiques à la ferme.
Des solutions parallèles de maintien de la flore intestinale telles que l’utilisation de cuivre ou de zinc à forte dose tend également à disparaitre au profit de solutions plus naturelles et bénéfiques pour les animaux comme les prébiotiques.
Compenser la hausse du
Prix de l'aliment
Ces derniers temps nous avons pu constater que la volatilité des prix des matières premières pouvait impacter de manière considérable la production porcine. Les charges en élevage de porc dépendant à 60-70% du coût de l’aliment, la moindre variation fait en effet pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Alors que l’aliment à moindre coût est rarement recommandé, il est important néanmoins de trouver des leviers pour réduire au maximum les dépenses liées à l’aliment. La santé intestinale au même titre que l’amélioration de la valorisation alimentaire sont des points clés à bien maitriser. Cela passe par exemple par une bonne qualité d’aliment et d’eau, le soutien du développement intestinal sur les phases de croissance ou l’utilisation de solutions pour stimuler le développement d’un microbiote favorable.
La performance des
Truies et porcelets
Les performances des cochons concernent aussi bien la reproduction des truies que la croissance des charcutiers. Depuis que les progrès en génétique ont permis l’apparition de truies hyper prolifiques ou de porcs à croissance rapide, il en résulte parfois des lacunes nutritionnelles. L’extrême sollicitation de leurs métabolismes créé un déséquilibre entre besoin et apport. S’en suit des performances amoindries qui peuvent être améliorées grâce à la supplémentation par exemple de solutions nutritionnelles telles des antioxydants.
Un environnement sain pour un
Elevage en bonne santé
Enfin, l’environnement est lui aussi un axe de progrès pour la production porcine depuis quelques décennies déjà. La pollution de l’air et du sol liée aux divers rejets, notamment azotés, est souvent pointée du doigt à juste prix. De nombreuses solutions existent désormais pour atténuer au maximum ces rejets via des équipements de pointes dans les bâtiments ou bien par la gestion des intrants, aliment en première ligne. L’intérêt est double, avec d’une part la diminution de l’empreinte environnementale de l’élevage sur l’environnement et d’autre part l’amélioration des conditions au sein même des élevages notamment via la réduction des émissions de gaz nocifs (e.g. ammoniac).
La nutrition pour faire face aux
Enjeux en production porcine
Pour conclure, alors que les problématiques évoquées sont diverses, elles concernent malgré tout l’élevage porcin dans son ensemble avec des différences de priorités selon les régions du monde. La production porcine est donc en constante évolution, elle doit s’adapter sans cesse pour répondre aux exigences naissantes, où bien souvent la nutrition se positionne comme une des clés de solution.